lundi 31 août 2009

Le royaume de Kensuké





Auteur : Michael Morpurgo

Editeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Hors série Littérature
Roman Jeunesse - Naufrage - Île déserte - Amitié - 
Pages : 160
Parution : Novembre 2000









4ème de couverture :

Le 10 septembre 1987, Michael embarque avec ses parents et leur chienne, Stella, sur un voilier pour faire le tour du monde. Ils s’arrêtent, parfois, pour de fabuleuses escales, Afrique, Amérique, Australie, jusqu’au jour où survient un terrible accident. Le jeune garçon se retrouve échoué, avec sa chienne, sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. Va-t-il pouvoir survivre, affamé, menacé par toutes sortes de dangers ? Reverra-t-il jamais ses parents ?
Un matin, alors que l’épuisement le gagne, Michael trouve auprès de lui un peu de nourriture et d’eau douce. Il n’est pas seul…
Le récit bouleversant d’une aventure hors du commun et d’une amitié inoubliable.
Le Royaume de Kensuké a obtenu en Grande-Bretagne la Children’s Book Award 2000, récompense décernée par un jury national de vingt mille enfants.

Michael vit en Angleterre, c’est un petit garçon de 11 ans qui adore jouer au football avec ses copains. Ses parents travaillent dans la même usine de briqueterie, tout se passe idéalement pour cette famille. Leur plaisir à tous c’est de faire de la voile sur un lac artificiel le dimanche. Tout était bien jusqu’à ce que la briqueterie ferme car plus de travail = plus d’argent….

C’est alors que le père de Michael quitte le domicile familial pour tenter de trouver un emploi dans le sud de l’Angleterre. Après quelques semaines, il appelle la famille pour qu’ils descendent dans le sud le rejoindre. C’est là qu’il leur fit découvrir son acquisition, un bateau, et décide d’embarquer toute la petite famille. 

C’est ainsi que Michael à 11 ans découvre les joies de la navigation au côté de son père, sa mère, et sa chienne Stella pour un tour du monde.

On découvre à leurs côtés leur vie sur le bateau et leurs escales grâce au carnet de bord que tient Michael. Quelques mois ont passé, chacun est heureux de cette navigation autour du monde, de belles découvertes, de belles rencontres. Jusqu’au moment où arrivés dans le Pacifique, un terrible orage éclate. Michael est de garde à la barre du bateau pendant que ses parents prennent un peu de repos. Le vent est fort, il veut ramener sa chienne, Stella, à l’intérieur du bateau mais elle résiste. Il la porte dans ses bras quand tout à coup un grand coup de vent les poussa à l’eau. Michael n’avait pas mis son gilet de sauvetage ni son harnais d’attache….

Il perd connaissance et à son réveil il se retrouve sur la plage d’une île qui semble être totalement déserte. Il a faim, il a soif. Il décide de parcourir l’île pour trouver de la nourriture et de l’eau, sa chienne le suit en tirant la langue de soif. Il ne découvre rien sur l’île, il entend juste le cri de gibbons. Au soir, il se met à l’abri, et malgré les nombreuses piqures d’insectes et de moustiques il arrive tant bien que mal à s’endormir en pensant que ses parents doivent être en train de le chercher. Au petit matin il se réveille couvert de piqures, sa chienne abois sans cesse. Il découvre à quelques pas de sa cachette pour la nuit, un repas de bananes, de poisson cru et de l’eau, ainsi qu’une écuelle d’eau pour sa chienne.

Mais alors il n’est pas seul ici ? Et tous les jours il en est ainsi, il trouve son repas et un peu d’eau sans savoir qui lui apporte.
Jusqu’au moment où il découvre le petit homme qui lui apporte ses repas, Kensuké, un japonais de 75 ans . Michael se pose beaucoup de questions. Qui est ce vieillard ? Que fait-il là ? Est-il tout seul ?
Et je n’en dirais pas plus pour vous laissez le plaisir de découvrir cette aventure extraordinaire. 

Une vraie merveille, pour moi c’est un gros coup de cœur Jeunesse. 

J’adore cet auteur que j’ai déjà apprécié auparavant au cours d’autres lectures
.
Ce roman d’aventures est pêle-mêle, très riche en rebondissements, en amitié, en respect de l’autre, en illustrations superbes façon aquarelles… 

On est totalement transporté dans ce roman, avec une 1ère partie où l’auteur nous conte la vie de la famille de Michael, puis leur tour du monde en bateau. Cette partie à bord du bateau, la Peggy Sue, est rédigée sous forme de Carnet de Bord écrit par Michael qui nous raconte aussi ses escales dans différents pays. 

Puis la 2ème partie du roman est une aventure façon Robinson Crusoé, lorsque Michael et sa chienne s’échouent sur la plage de cette île. Une rencontre suprenante sur l'île.

De là on va découvrir des liens nouveaux entre Michael et ce vieillard qui ne parle pas la même langue que lui. Des liens qui passeront par  la peur, la colère, la froideur, la solitude, puis l’amitié, la tendresse, le respect, la tristesse, le silence qui en dit long…et encore bien d’autres. 

On s’attache à ces personnages qui nous feront découvrir chacun leur vie d’origine différente et d’époque différente aussi.

Ne ratez pas ce roman jeunesse qui vous suit encore même une fois refermé 
et même si vous avez passé l’âge de lire un roman jeunesse !



« J’ai disparu la vielle de l’anniversaire de mes douze ans. Le 28 juillet 1988. Aujourd’hui seulement, je peux enfin raconter toute cette histoire extra-ordinaire, la véritable histoire de ma disparition. Kensuké m’avait fait promettre de ne rien dire, rien du tout, jusqu’à ce que dix ans au moins se soient écoulés. C’était presque la dernière chose qu’il m’a dite… »



Livre déjà lu et chroniqué sur mon ancien blog en Août 2009

jeudi 20 août 2009

La disparue du Père-Lachaise





Auteur : Claude IZNER

Editeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Série Victor Legris - Policier Historique - Paris
Pages : 302
Parution : 2003











4ème de couverture :

Paris, 1890. Quelle n’est pas la surprise de Victor Legris quand débarque Denise Le Louarn, la petite bonne de son ancienne maîtresse, Odette de Valois, dans sa librairie de la rue des Saints-Pères ! La jeune fille est visiblement bouleversée. Elle lui apprend qu’Odette, devenue depuis peu adepte de ce spiritisme en vogue, a disparu à la suite d’un étrange rendez-vous au cimetière du Père-Lachaise. D’abord sceptique, Victor ne peut s’empêcher de s’interroger et le voilà donc lancé sur la piste de son ancienne maîtresse… A sa suite on découvre ce Paris où l'on entendait encore le bruit des sabots sur les pavés de bois et les cris des petits métiers, où les hommes portaient le haut-de-forme, les femmes le corset et où le crime poussait à chaque coin de rue… Mystères, mystères !


Toujours au coeur du Paris fin XIXème siècle, et après avoir quitté Victor Legris parmi les meurtres de l’exposition universelle (voir le 1er opus de la série, ici, Mystère rue des saints-pères), nous sommes cette fois ci plutôt plongés dans le spiritisme très en vogue à l’époque et la construction du canal de Panama.

Victor Legris est donc contacté par la bonne de son ancienne maîtresse qui à ce jour a totalement disparue de la circulation suite à son passage sur la tombe de son défunt mari Armand de Valois. 

En effet, la servante accompagnait madame au cimetière du Père-Lachaise et pour attendre le recueillement de celle-ci, elle arpenta les allées du cimetière. La longueur du recueillement de Madame de Valois fit revenir la servante près de la chapelle familiale, et elle y découvre un corps gisant à terre. Elle va chercher de l’aide mais à son retour près de la chapelle, plus de corps… 

De là, elle se rend vers celui qui pourrait l’aider à comprendre ce qui est arrivée à Odette de Valois, soit Victor Legris.

Victor Legris découvre qu’Odette de Valois devait déposer dans la chapelle familiale un objet, mais quel était cet objet et à qui était-il destiné ?...

Il apprend aussi au cours de son enquête, qu’Odette de Valois était depuis quelques mois adeptes de sciences occultes et participait à des séances de spiritisme afin de parler avec son défunt mari, géologue.

Victor Legris, avec cette disparition, sera également sur la piste d’une autre affaire qui, elle, s’est passée en Amérique centrale. 

Sans aucun doute, il va devoir, lui aussi, se plonger dans ces séances de spiritisme très en vogues. 

Après avoir commencé la série des enquêtes de Victor Legris notre cher libraire, 
me voici avec dans les mains, La disparue du Père-Lachaise qui est le 2ème titre de la série.


A nouveau séduite par les héros de cette série, on retrouve les personnages du 1er opus « Mystère rue des Saints-Pères ». 

Un style bien agréable à lire, et une enquête qui est mieux ficelée que la précédente, je trouve.
Mais c'est souvent le cas dans les séries, les 1er opus, je trouve, sont souvent là pour mettre en place les personnages de la série.

Plus de rebondissements ici dans cette nouvelle aventure de Victor Legris. Le milieu du spiritisme qui très à la mode à l'époque est intéressant. 

Et puis il y a ce voyage dans le temps qui est fort agréable. Cette plongée dans le Paris fin XIXème me plaît. Nous sommes au milieu des rues parisiennes, on se fraie un chemin entre les fiacres ; et dans les vitrines de la libraire de Victor Legris, rue des Saints-Pères, on trouve le roman : La bête humaine de Zola qui vient d’être publié. 

Le côté historique est donc riche et intéressant, j'aime cette époque. J'aime les quartiers parisiens, à chaque fois différents dans chaque opus de la série.  Le côté enquête est toujours plaisant, 


Je vais bien entendu continuer avec le 3ème titre de la série...




Livre déjà lu et chroniqué sur mon ancien blog en Août 2009


vendredi 14 août 2009

Le paradis perdu de Mercury






Auteur : Brad WATSON
Traducteur : Jacques TOURNIER

Titre en anglais : The Heaven of Mercury

Editeur : Le Livre de Poche
Collection : Littérature & Documents
Roman - Saga familiale - Années 20 - Mississippi
Pages : 441
Parution : Mars 2007







4ème de couverture :

Finus Bates est tombé amoureux de l’élégante Birdie Wells, un jour de 1917 où il l’a vue faire la roue, toute nue au milieu des arbres, aux environs de Mercury, petite ville endormie du Mississipi. Il a continué de l’aimer quatre-vingts ans durant : pendant leurs mariages respectifs, au moment de la mort mystérieuse et prématurée de Earl, le mari volage de Birdie. Somptueuse peinture de l’amitié de toute une vie, d’une passion toujours vive, d’affrontements conjugaux et de compromis, de l’âge qui vient, Le Paradis perdu de Mercury dépeint brillamment les bonheurs de l’existence.

Un monde superbe, merveilleusement décrit [...]. Un livre qui fascine par sa puissance, sa maîtrise et son propos.
 François Busnel, Lire

A l'instar des grans romans de Faulkner, de Giono ou de Garcia Marquez, Le Paradis perdu de Mercury nous parle d'un lieu minuscule qui, par la grâce de l'écriture, l'envoûtement du récit, est aussi vaste que le monde, aussi familier que nos propres vies. Michèle Gazier, Télérama.


L’auteur décortique la vie locale de Mercury, petite ville du Mississipi. Lui-même est né dans une ville du Mississipi et il s’en serait inspiré.

Deux personnages guident la trame du livre, Finus Bates, journaliste d’un journal local et notamment des rubriques nécrologiques ; et Birdie Wells, femme au foyer. 

A travers l’amour que Finus porte envers Birdie depuis ce jour de 1917 où adolescent il l’a vue faire une roue en tenue d’Eve en plein cœur d’une clairière, nous découvrons la vie de la ville de Mercury sur quasiment un siècle.

En fait, nous découvrons la vie de tous ceux qui entoure Finus et Birdie. Chaque chapitre, pas particulièrement référencés dans l’ordre chronologique, nous conte une scène de vie d'un de leurs proches ou habitants de la ville de Mercury, qu’ils soient bons ou mauvais, qu’ils soient noirs ou blancs. 
Et au cours du siècle, la vie n’a pas été la même pour la communauté blanche et pour la communauté noire, pas eu les mêmes privilèges … 

Nous avons donc des tranches de vie de : Finus tombé amoureux de Birdie depuis son adolescence et qui le sera toute sa vie durant malgré qu’il se soit marié à une autre femme. 

Tranche de vie également de Birdie, qui s’est mariée jeune à Earl, qu’elle sait être un mari volage, mais elle s’en accommodera. 

Tranche de vie de Earl, marchand de chaussures et mari volage de Birdie, entouré d’une famille haineuse et qui mourra jeune d’une façon plutôt mystérieuse ce qui sera aussi un fait du roman. 

Tranche de vie de Avis, la femme de Finus, qui lui aura plutôt mis le grappin dessus sans que celui-ci en soit amoureux. 

Tranche de vie de Creasie, la domestique de Birdie et Earl ; une femme noire qui restera toute sa vie durant la domestique de la famille et qui tant bien que mal résistera aux méandres de la vie d’une femme noire américaine en ce « milieu » de 20ème siècle. 

Tranche de vie du vieux Junius, père de Earl, qui abusera de Creasie. 

Tranche de vie de Parnell Grimes, l’embaumeur de cette petite ville qui a bien d’étranges secrets à nous révéler. 

Et encore bien d’autres histoires liées à ces personnages. Des tranches de vies qui ne seront pas spécialement heureuses. L’auteur aborde différentes facettes de la vie, l’amour, l’amitié, le bonheur, l’envie, la jalousie, le vieillissement, la haine, la mort…

Une jolie découverte.



Tous les chapitres sur ces tranches de vie sont liés ensemble ce qui forme un beau roman.  

Malgré quelques lenteurs dans certains chapitres, ce livre vous prend et vous transporte dans cette ville poussiéreuse perdue dans le Mississipi. 

Le réalisme de la vie des blancs et des noirs y est fort bien conté, le dur labeur de la communauté noire face aux privilèges des blancs.


On s’attache à ces nombreux personnages, à ces bribes de vie d’hommes et de femmes d’un état ségrégationniste du sud de l’Amérique. On s’attache à Finus, cet homme qui par son travail de journaliste nécrologique vivra continuellement avec la mort. Un homme qui sera amoureux de la superbe Birdie pendant près de 80 années mais cet amour ne pourra se concrétiser. 


La mort de Earl viendra ajouter une enquête au roman. 

L'écriture est superbe. Brad Watson est un écrivain américain inspiré par William Faulkner, il est né dans le Mississippi et s'en est inspiré pour la description de Mercury. 



Voilà un beau roman où se mêlent aux habitants de Mercury
 les fantômes de ceux qui y ont vécus...



Livre déjà lu et chroniqué sur mon ancien blog en Août 2009