jeudi 25 février 2010

L'étrangleur d'Edimbourg





Auteur : Ian Rankin
Traducteur : Frédéric Grellier

Titre anglais : Knots and crosses

Editeur : Le livre de poche
Collection : Policier
Policier - Série John Rebus - Ecosse - Edimbourg - Crime - Misère 
Pages : 287
Parution : Novembre 2008








4ème de couverture :

John Rebus parcourait la jungle de la ville, une jungle que les touristes ne voient jamais, trops occupés à mitrailler les temples dorés du passé. Edimbourg était une ville d’apparences ; le crime n’y était pas moins présent, tout juste plus difficile à repérer. Edimbourg était schizophrène, la ville de Jekyll et Hyde, bien entendu, mais aussi celle de Deacon Brodie, des manteaux de fourrure sans petite culotte, comme on disait à Glasgow. Cependant c’était une petite ville. Un avantage pour Rebus. Il traqua sa proie dans les bars à voyous, dans les lotissements où le chômage et l’héroïne tenaient lieu de blason, parce qu’il savait que quelqu’un d’aguerri saurait survivre dans cet anonymat. Jetant un coup d’œil à la ronde, il vit qu’il avait atterri au cœur du désespoir.
Nous sommes à Edimbourg et nous allons faire la rencontre de John Rebus où le personnage s’installe dans ce 1eropus de cette série policière. John Rebus, divorcé et ayant une fille de 12 ans, est donc entré dans la police après avoir fait un passage dans l’armée et les forces spéciales. Il traine parfois de pub en pub. Il ne voit pas souvent son frère, hypnotiseur de métier, avec qui il n’a pas beaucoup d’attaches depuis son enfance et adolescence. Leur père avait une préférence pour Michael, le frère de John, et c’est un peu pour cela d'ailleurs que John s’est engagé dans l’armée.

Mise en place du personnage, revenons à notre histoire. 
Des gamines de 11 ans ou 12 ans sont kidnappées à Édimbourg. Aucune demande de rançon. Elles sont à chaque fois retrouvées étranglées. De ce fait, la peur plane sur Édimbourg. Les parents accompagnent partout leurs progénitures.

John Rebus va bientôt être transféré à l’enquête des enlèvements, tous les policiers d'Édimbourg sont mis sur le coup.

Les enquêteurs piétinent, aucun lien entre les jeunes filles retrouvées.

Par ailleurs, Rebus reçoit des courriers anonymes. Des enveloppes contenant des bouts de ficelles noués avec des nœuds très spécifiques ou bien des allumettes. Il reçoit ces enveloppes directement à son poste ou bien même chez lui. Il n’a aucune idée à quoi correspondent ces envois, ni qui pourrait les lui envoyer.

L’enquête se poursuit et d’autres jeunes victimes seront passées sous le fil égorgeur de ce déséquilibré.

Rebus va avoir du mal à poursuivre l’enquête, des souvenirs du passé de sa vie de militaire et des forces spéciales le hantent. Des angoisses ont toujours hanté notre enquêteur, des angoisses qui le prennent n’importe où, il en fait parfois des malaises et pourtant il ne sait pas pourquoi. Il sait qu’il s’est passé quelque chose dans son passé, et cette chose il n’arrive pas à s’en souvenir.
Bientôt sera fait un lien entre les enveloppes qu’il reçoit et l’étrangleur d'Édimbourg. Mais pourquoi, l’étrangleur lui envoie à lui ces enveloppes ? Des enveloppes, n’oublions pas, que Rebus reçoit aussi chez lui, donc l’étrangleur sait où il habite. Pourquoi est-ce que l’étrangleur lie autant Rebus à cette enquête ?

1er enquête avec John Rebus !!


J’ai pour ma part, aimé cette lecture et ce personnage de Rébus. 

Ce 1er opus nous présente donc ce personnage. D’où il vient, ses proches, ainsi que sa vie tourmentée dû à son passage dans l’armée que l’on découvre petit à petit au fil du livre. 

Ian Rankin nous fait part d’un côté psychologique dans ce livre, avec les tourments de John Rebus qui parfois lui font perdre pied au cœur de l’enquête. 

L’ambiance d'Édimbourg n’est pas forcément mise sous le jour que les touristes connaissent. On visite des ruelles, des pubs, que les touristes ne connaissent pas forcément et qui sont moins reluisants que d’autres. 

L’enquête est pour le lecteur plutôt une énigme qu’il découvre petit à petit. Du coup ni haletant mais ni trop lent, c’est plaisant. L’histoire est bien menée, et bien amenée par l’auteur. Une seule chose m’a un peu « déçue» c’est l’épilogue, que j’ai trouvé trop court.

Voilà donc un 1er opus où l’on fait la connaissance du personnage de Rébus, tourmenté et sombre, et je prévois donc de poursuivre les enquêtes de John Rébus au cœur de l’Ecosse.



Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Février 2010


jeudi 18 février 2010

Meurtre et obsession




Auteur : Jonathan Kellerman
Traducteur : Mathieu de Lajartre

Titre anglais : Obession

Editeur : Seuil
Collection : Policiers
Thriller - Polar psychologique - Crime - Littérature américaine
Pages : 464
Parution : 07 Janvier 2010







4ème de couverture :

Tanya Bigelow était une fillette très rangée lorsque le psychologue Alex Delaware l’a soignée pour des troubles obsessionnels. A dix-neuf ans, elle vient le revoir parce que sa tante et mère adoptive, Patty Bigelow, lui a avoué un crime sur son lit de mort. Delaware se souvient de Patty comme de quelqu’un qui n’aurait jamais pu commettre cette « chose terrible ». Mais, pour apaiser Tanya, il décide d’enquêter et demande à son ami, l’inspecteur Milo Sturgis, de l’aider. N’ayant que de vagues détails de « l’affaire », les deux amis se lancent dans une enquête qui les conduit des quartiers les plus minables aux plus belles propriétés de Los Angeles et leur fait découvrir des personnages inquiétants, jusqu’au jour où un meurtre horrible leur ouvre les portes d’un passé où désespoir, vengeance et mort formaient un cocktail sordide.

Alex Delaware, psychologue, suivait Tanya Bigelow lorsqu’elle était enfant pour des troubles obsessionnels. C’est sa mère adoptive qui est aussi sa tante, Patty, qui avait contacté le psychologue peu après la mort de la mère de la petite Tanya. Tanya était une enfant très sage, une adorable enfant, mais elle avait des troubles du comportement dû à l’anxiété. Patty, elle aussi, vivait avec des troubles obsessionnels et l’enfant a comme qui dirait imitée sa mère adoptive. Mais les troubles du comportement devenaient de plus en plus importants pour la petite Tanya, c’est pour cela que Patty a souhaité que Tanya voit Alex Delaware. Tanya a donc été suivie plusieurs années par le psychologue.

Puis le temps a passé, Tanya a grandit et au fur et à mesure n’a plus été suivie par Alex Delaware, ses troubles s’en allant petit à petit.

Agée de 19 ans, Tanya reprend contact avec Alex Delaware car sa mère adoptive, Patty, atteinte d’une grave maladie lui a avoué sur son lit de mort : « L’ai tué. Tout près. Sache-le. Sache ». Tanya est complètement apeurée, ne sait vers qui se diriger pour l’aider à comprendre et pense à Alex Delaware qui a bien connu Patty .

Tanya essaie de comprendre auprès d’Alex Delaware, « Tout près »…elle pense peut-être à un voisin, elle essaie de se souvenir des résidences où elle a vécu avec Patty depuis qu’elle l’a adoptée et si un quelconque événement s’était produit à l’époque. Ses souvenirs feront peut-être resurgir quelque chose.

Depuis l’aveu de Patty, Tanya se pose beaucoup de questions. Est-ce qu’elle était une meurtrière ? Tout ça va rendre nerveuse Tanya, et ses troubles du comportement vont resurgir eux aussi.
Pour apaiser Tanya, Alex Delaware, va enquêter et remonter le passé de Patty avec la complicité de son ami, l’Inspecteur Milo Sturgis.

Alex Delaware se souvient de Patty, et pour lui il est impossible qu’elle est tuée quelqu’un.
L’enquête va les mener sur des chemins qui n’aboutiront parfois à rien. Ils vont décortiquer les alentours des résidences où ont vécu Tanya et Patty. On va suivre pas à pas cette enquête qui nous emmènera aussi bien dans de beaux quartiers que dans les bas-fonds de Los Angeles. Tombés dans moultes impasses, nos 2 compères seront bientôt sur la piste de personnages aux comportements plutôt bizarres.
L’enquête en elle-même je vous laisse la découvrir, seulement Alex Delaware et Milo Sturgis vont avancer dans leur enquête lorsqu’un ancien voisin de Patty qu’ils venaient d’interroger est retrouvé mort quelques jours après leur passage.  
Roman psychologique bien sympa !


J’ai aimé cette enquête, bien qu’il n’y ai rien de nouveau dans celle-ci. C’est un polar psychologique classique mais on s’attache aux personnages. 

A Tanya tout d’abord, on essaie de comprendre ses troubles obsessionnels, puis on s’attache aussi à Alex Delaware et Milo Sturgis qui vont tout faire et ne jamais lâcher l’enquête pour apaiser la vie de Tanya. 

On suit pas à pas chaque piste étudiée. Et ce qui est bien, c’est que nos 2 compères ne sont pas tout de suite sur les bonnes pistes, comme l’on peut avoir dans certains polars. Ils vont plus que patauger, tout est là pour faire monter le suspense. 

On va découvrir le passé de Patty, elle n’a pas toujours vécue avec Tanya dans de beaux quartiers. Jonathan Kellerman est spécialiste de la psychologie enfantine, ce qui fait qu’on retrouve de bonnes analyses au cours de cette enquête. 

J’avais déjà lu d’autres livres de Kellerman que j’avais préféré à celui-ci, notamment Billy Straight. Donc j’ai aimé cette lecture même si cela reste un polar psychologique classique.



Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Février 2010

jeudi 11 février 2010

Maudit Karma





Auteur : David Safier
Traducteur : Catherine Barret

Titre original : Mieses karma

Editeur : France Loisirs
Collection : Piment
Roman - Humour - Réincarnation - Karma - Relation mère/fille
Pages : 393
Parution : 2007









4ème de couverture :

Animatrice TV, Kim est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l’au-delà, elle apprend qu’elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence : mauvaise mère, épouse adultère, harpie en escarpins. Pour sa punition, elle se réincarne en fourmi. Le pire reste à venir : de ses minuscules yeux d’insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit vite remonter l’échelle des réincarnations. Mais, de fourmi en bipède, la route est longue…




Kim Lange est animatrice d’un talk show très célèbre en Allemagne, et pour arriver à ce poste elle n’a pas hésité à pratiquer les coups bas les plus féroces auprès de ses collègues. Elle a les dents longues et n’hésite pas à évincer ceux qui pourraient la gêner.

Côté famille, Kim Lange, est maman d’une petite fille Lilly et mariée à Alex. Entre eux ça ne va pas très fort étant donné que Kim ne pense qu’à sa carrière et que pour elle l’adultère est une chose courante. Kim s’occupe aussi de moins en moins de sa fille Lilly.

Le jour des 5 ans de Lilly, Kim ne va pas hésiter à laisser sa fille seule fêter son anniversaire avec Alex (le mari de Kim). Elle va partir au matin même car elle doit recevoir la récompense du prix de la meilleure animatrice TV.  Ce jour-là, ou plutôt ce soir là, Kim va mourir. 

Un morceaux d’une station orbitale pas totalement désagrégée dans l’espace va lui atterrir sur le crâne. De là, elle va voir certains moments de sa vie défiler, et une lumière blanche puissante qui va la rejetée. Et puis elle va se réveiller, mais avec une tête énorme, un arrière-train insensé, et 2 longues antennes… Elle va se retrouver réincarnée en fourmi. Et devant elle va apparaître Bouddha qui lui apparaît dans l'enveloppe d'une fourmi. Etant donné que tout au long de sa vie elle a accumulé du mauvais karma, elle sera au bas de l’échelle de la réincarnation.

Elle va vivre d’éprouvantes situations en étant fourmi, et se rendre compte qu’être fourmi n’est pas franchement rigolo puisqu’en fait elles travaillent tous le temps. Bien sûr, elle va continuer de penser et parler humain. Mais personne d’autres parmi les fourmis n’est comme elle réincarnée… Si, sauf une personne qu’elle va rencontrer ! Il s’agit d’un personnage très connu, puisque ce n’est autre que le fameux Casanova ! 

Ils vont bientôt comprendre que pour sortir de la peau de fourmi il faut parcourir un long chemin pour gagner du bon karma et pouvoir de réincarnation en réincarnation peut-être changer d’apparence.

Lorsqu’elle est devenue fourmi, Kim n’a eu qu’une seule idée en tête. Retrouver sa famille, car très vite elle se rend compte qu’elle ne va plus vivre auprès de sa fille, qu’elle va rater de grands moments de sa vie, ne pas être auprès d’elle lorsqu’elle va grandir. Et puis qu’elle ne vivra plus non plus aux côtés de son mari. Elle va trouver le chemin pour être près de sa famille tout en étant réincarnée en fourmi puis dans d’autres enveloppes corporelles. Elle va bientôt voir une autre femme tentée de prendre sa place auprès de son mari et de sa fille. Et se rendre compte que cette femme va faire du bien à sa famille.

Alors pour Kim, toujours aidée de Casanova, va tout faire pour gagner du bon karma et pourquoi pas un jour renaître sous une autre apparence et pouvoir ainsi regagner son foyer et l’affection de sa fille et de son mari.
Pour Kim, commence alors le long chemin de la rédemption.

Voici un livre cocasse et émouvant à la fois.

Voici le 1er roman de David Safier, qui est donc à la fois rocambolesque, truffé d’humour et pourtant portant sur un thème triste.

Il aborde donc le thème de la réincarnation et toute son échelle sous différentes formes humaines. 

Outre le côté très drôle de ce livre, car il y a des petites pépites à l’intérieur de cette histoire rocambolesque, on y trouve une morale dans cette histoire. Puisque bien évidemment, Kim se rend compte des erreurs qu’elle a faites dans sa vie et que désormais sa fille va vivre triste sans maman. 

On se prend au début de ce livre, à détester Kim qui est égoïste et qui ne pense qu’à elle et à sa carrière et qui n’hésite pas à laisser sa famille au jour de l’anniversaire de sa fille. Puis petit à petit on s’attache à elle, elle va changer d’attitude et aider son prochain. Toujours affublée de Casanova, on trouve dans ce livre, les pensées de Casanova, qui lorsqu’il est fourmi n’espère qu’une chose c’est d’au moins se réincarné en mammifère. Lui qui a toujours su charmer, séduire, il n’en peut plus d’être fourmi et de ne servir que la Reine des fourmis. 

Bref, c’est vraiment très drôle et émouvant à la fois. C’est un roman léger, qui se lit facilement. Il qui vous fera passer un moment super agréable. Et croyez moi, après cette lecture, vous ne regarderez plus les fourmis du même œil (surtout celles qui transportent des oursons gélifiés colorés dans jusqu'à une fourmilière, ^^) et vous regarderez où vous mettez les pieds de peur d’écraser « un humain réincarné ».


N'hésitez pas à lire ce livre drôle et touchant !




Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Février 2010


lundi 8 février 2010

Les enchantements d'Ambremer





Auteur : Pierre Pevel

Editeur : Le Livre de Poche
Collection : Fantasy
Fantasy - Enquête - Uchronie - Paris
Pages : 350
Parution : 21 mars 2007









4ème de couverture :

Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes… et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L’affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers : un puissant sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…



Début du siècle, la Belle Epoque, nous nous trouvons en 1909 à Paris. 

Au premier aperçu c'est un Paris un peu étrange puisque la tour Eiffel est faite dans un bois blanc et qu’à la nuit ce bois scintille. Mais pourquoi donc Paris est si étrange ? Et bien car c’est aussi à Paris que se trouve la capitale des fées, Ambremer

On s’y rend par une ligne de métro reliant Paris à l’OutreMonde, ou bien en voiture par une route secrète cachée au détour d’un bois. Et donc au cœur de Paris, vivent bien évidemment des humains. Mais en les dévisageant personne ne pourrait penser si se sont des humains ou bien des fées, sorcières, mages ou autres individus dotés d'enchantements. On trouve même en plein cœur de Paris des vieux chênes qui parlent. Tous, humains et êtres surnaturels, cohabitent en harmonie parfaite à Paris.

Griffont, est donc un mage du Cercle Cyan (à Ambremer, il existe plusieurs cercles de magie) et il réside à Paris. Il va se retrouver mêlé au cœur d’un trafic d’objets enchantés provenant de l’OutreMonde. Un trafic qui va déboucher sur le kidnapping d’un antiquaire et sur une série de meurtres. 

On demande donc de l’aide à Louis Denizart Hippolyte Griffont pour enquêter sur ces meurtres, et tout ce qui entoure ces meurtres. Des gargouilles immortelles, mastodontes de pierre vivantes ont attaqué férocement et tué. Petit à Petit, Griffont va faire des découvertes importantes pour cette enquête et il sera bientôt aidé d’Isabel de Saint-Gil et de ses acolytes. Isabel de Saint-Gil, une séduisante enchanteresse que connait bien Griffont mais qu’il n’avait pas vue depuis de nombreuses années. Entre Griffont et Isabel de Saint-Gil perdurent de drôles de sentiments. C’est à qui « mieux mieux » va se chamailler avec l’autre. Mais bon à eux deux et leurs acolytes respectifs - pour Isabel de Saint-Gil, 2 drôles de lascars « embrouille et compagnie » qui l’accompagnent partout ; et pour Griffont, son chat ailé, super instruit et doté de la parole - ils vont découvrir les enjeux de ce trafic d’objets enchantés et de ces meurtres. Des enjeux qui vont profiter à la Reine Noire, la sœur jumelle de la Reine des Fées qui gouverne l’OutreMonde.

Voici un livre fantasy aux saveurs de polars dont j’ai apprécié la lecture. 


J’ai été transportée dans ce monde imaginaire et je me suis sentie d'un coup entourée de mages, de fées, de gargouilles vivantes, de licornes, de gnomes, de chats ailés dotés de la parole…. Il est par contre difficile de résumer l’intrigue car une multitude d’évènements s’imbriquent les uns aux autres.

Une belle découverte pour moi, je me suis vite installée au cœur de cette histoire. On entre facilement dans ce drôle de monde qui mélange l’historique à la fantasy. L'intrigue est bien menée et le rythme est plaisant. 

On se prend d’attache pour les personnages, notamment pour le personnage principal qui est Griffont, un mage âgé de plusieurs siècles qui n’en reste pas moins un séduisant dandy. On se retrouve mêlé au cœur de multiples courses poursuites avec une intrigue intéressante. Et je dois dire que ce monde imaginaire mais aussi à la fois historique que l’auteur nous décrit avec beaucoup de détails était fort agréable même si on y trouve de sanguinaires gargouilles… 

Et puis il y a cette belle couverture qui m’a tout de suite attirée avant de lire la 4ème de couverture, avec des couleurs pastels, une architecture de Paris modifiée, un aspect féerique..

Vraiment j'ai passé un agréable moment lecture et me plongerais dans le 2ème opus de la série. Bon par contre, il est vrai qu’il y a beaucoup de personnages qui entrent en scène au fur et à mesure donc attention à ne pas se perdre….



Livre lu et chroniqué sur mon ancien en Février 2010


lundi 1 février 2010

Les nuits blanches du chat botté




Auteur : Jean-Christophe Duchon-Doris

Editeur : Editions 10/18
Collection : Grands Détectives
Polar historique - Contes - 17ème siècle - Série Guillaume de Lautaret
Pages : 238
Parution : Avril 2004










4ème de couverture :

En octobre 1700, d’étranges crimes ensanglantent la région si paisible des Alpes provençales. A quelques jours d’intervalle, on a retrouvé le cadavre d’une jeune fille curieusement vêtue d’une cape rouge, puis un mari et sa femme étranglés dans leur lit, la bouche emplie de petits cailloux blancs, enfin un marchand et sa fillette eux aussi étranglés. L’enquête est confiée au procureur Guillaume de Lautaret. Jeune homme à l’esprit vif, aussi habile à tirer l’épée qu’à trousser les filles, il s’ennuie mortellement dans cette place forte où rien ne se passe et rêve d’une brillante carrière à Versailles. Non loin de là, Delphine d’Orbelet s’ennuie tout autant dans les salons du château de sa mère. L’affaire va passionner et rapprocher les deux jeunes gens. Ils ne pourront cependant comprendre le sens de ces meurtres sauvages sans la découverte faite par Delphine à la lecture des fameux Contes de ma mère l’Oye…


Le cadre, année 1700, fin du règne de Louis XIV, nous sommes en plein cœur des Alpes provençales.

Premiers mots de ce polar historique : Il était une fois…. Ça ne vous rappelle rien ? C’est juste pour vous mettre dans l’ambiance des contes de notre enfance…

Les Alpes provençales donc. Un tout nouveau et jeune procureur vient d’y prendre ses fonctions, il s’agit de Guillaume de Lautaret. Guillaume de Lautaret est jeune, il est issu d’une famille de moyenne noblesse, il est toujours prêt à se servir de son épée, il est élégant, coureur de jupons. 

Lui qui s’ennuie en ces lieux va avoir du pain sur la planche car bientôt une jeune fille va être retrouvée morte dans un bois, des griffes lui ont lacéré les chairs et elle est revêtue d’une cape rouge.

Tout le monde pense qu’il s’agit là d’un loup qui l’aurait attaquée. Delphine d’Orbelet, sortant rarement de son château, connaissait la jeune fille et s’est donc déplacé sur les lieux. En effet la jeune fille était modiste et c’est elle qui préparait les robes de Delphine d’Orbelet. Sur les lieux, une chose a marqué Delphine, la cape rouge. La jeune modiste disait toujours que le rouge ne lui convenait pas en rapport à son teint et sa chevelure….

Guillaume de Lautaret, escorté de ses dragons et gens d’armes, va bientôt ouvrir une enquête car un couple va être retrouvé assassiné peu de temps après la jeune modiste. Couple désœuvré, ayant abandonné de nombreux enfants, va être découvert étranglé avec des petits cailloux blancs dans la bouche…..

Chacun dans la région a peur et de ce loup féroce et d’une possible sorcellerie.

Oui n’oublions pas que nous sommes en 1700, que l’époque est aux accusations de sorcellerie, aux aveux sous la torture….

Bref, ce qui intrigue Guillaume de Lautaret pour le meurtre du couple désœuvré, ce sont les cailloux dans la bouche.

D’autres crimes vont avoir lieu, toujours plus étranges notamment celui où une autre jeune fille est retrouvée morte toujours avec autant de cruauté et d’acharnement et où notre procureur retrouve dans sa bouche une galette au beurre écrasée…. Où encore le meurtre d’un homme découvert avec une peau d’âne sur lui… ça ne vous rappelle rien tout ça ?
Et Guillaume de Lautaret va se voir confier  une mission en plus de l’enquête qu'il poursuit pour ces horribles meurtres, identifier et trouver un émissaire venu de Suisse pour réveiller la foi huguenote dans cette contrée. Pour Guillaume va commencer une chasse aux hérétiques qui semblent vouloir échapper à la révocation de l’Edit de Nantes.
Delphine d’Orbelet qui s’ennuie dans son château va être intriguée par ces crimes sordides. Et sans le vouloir elle va faire une découverte en lisant Les Contes de ma mère l’Oye.
Elle va faire un rapprochement entre le modus operandi des crimes et Le petit chaperon rouge, Peau d’âne, Le petit poucet………… Mais pourquoi avoir tué ces personnes là et pas d’autres ? 

Originalité au rendez-vous avec ce polar !!



Une atmosphère bien prenante pour cette affaire de meurtres façon contes de notre enfance. Et j'ai beaucoup aimé les nombreux rebondissements. On va même y croiser un certain Charles Perrault qui se retrouvera interrogé par Guillaume de Lautaret !!

Le style d’écriture de l’auteur se porte à merveille avec l’époque quant aux mots utilisés notamment. 

On y retrouve des personnages authentiques à l’époque également, un procureur façon cape et épée, une jeune noble enfermée dans son château, une sorcière….. Tout ce petit monde donne un savoureux mélange.

Une enquête policière très originale, où l’on y retrouve les contes qui ont partagé notre enfance. Cette enquête est d’ailleurs très bien menée et l’on y découvre le meurtrier qu’à la fin. 

Bon par contre, de par l’époque où les hommes s’en donnait à cœur joie côté plaisir de la chair, il y a pas mal de détails « olé olé ». Comme l’est signalé dans la 4ème de couverture, à l’époque on aime y « trousser les filles » Et oui, même la vue des femmes au lavoir émoustillaient les hommes !! 


Ce livre est le 1er opus d'une série avec pour personnages principaux, Guillaume de Lautaret et Delphine d'Orbelet.




Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Février 2010