mercredi 28 décembre 2016

L'affaire de la belle évaporée




Auteur : J.J. Murphy
Traducteur : Yves Sarda

Titre original : A friendly game of murder

Editeur : Editions BakerStreet
Collection : Polar
Roman policier - Policier historique - Suspense - Meurtre - Série Le Cercle des plumes assassines - Conan Doyle - New-York - Prohibition -
Pages : 336
Parution : 3 novembre 2016






Synopsis :

31 décembre, New York, pendant la Prohibition.
En compagnie de ses fidèles amis, Woollcott et Benchley, Dorothy Parker fête le nouvel an à l’hôtel Algonquin. La grande star de théâtre et de cinéma, Douglas Fairbanks, y organise une réception dans sa luxueuse suite. Alors que la soirée bat son plein, l’un des invités, le Docteur Hurst, annonce qu’un cas de variole vient d’être détecté, et l’hôtel est mis en quarantaine. Le cauchemar ne s’arrête pas là : quelques heures après le début des festivités, Bibi Bibelot, l’extravagante vedette de Broadway, est retrouvée sans vie dans un bain de champagne.
Dans une course contre la montre, Dorothy va mener l’enquête, épaulée par Sir Conan Doyle, le célèbre créateur de Sherlock Holmes. Une investigation à huis clos, où personnages réels et fictifs se croisent et se recroisent. D’un étage à l’autre, questions, dilemmes et révélations s’enchaînent et s’entrechoquent, alors que le meurtrier, lui, continue à échapper aux membres du Cercle Vicieux.
 
 
 
 

 
Dans les années 20, à New-York, Dorothy Parker se trouve à l'Hôtel Algonquin pour y célébrer le nouvel an. A cette époque, c'est à l'hôtel Algonquin que se retrouve une nouvelle catégorie de journalistes, de critiques et rédacteurs en chef, d'artistes, etc. C'est en raison de l'accueil chaleureux réservé aux écrivains et artistes, que ceux-ci ont élu domicile à l'Algonquin.
Dorothy Parker a élu "domicile" à l'Algonquin. Elle, et ses compatriotes de la Table ronde de l'Algonquin. C'est en fait un cercle fermé qui comprend : Dorothy Parker, Benchley son ami fidèle, Woolcott (critique théâtral au New York times) et son ami intime Harpo Marx, Jane Grant et Harold Ross (tous deux mariés et tentant désespérément de faire décoller le New Yorker, un nouveau magazine), il y avait également Ruth Hale une féministe radicale, etc.
 
La plupart des membres de ce cercle privé était déjà présent à l'hôtel avant que celui-ci ne soit mis en quarantaine. En effet, au soir du réveillon du 31 décembre, on vient de déceler chez une famille entière résidant à l'hôtel, un cas de variole... On décide donc de fermer les portes de l'hôtel avec l'interdiction d'en sortir et bien évidemment d'y entrer !
 
La déception est grande pour les clients de l'hôtel de se voir enfermés ici pour le réveillon. Woolcott décide d'entamer alors une petite partie du jeu de l'assassin entre amis qui se trouvent cloîtrer dans l'hôtel. Il ne s'agit pas là d'un assassinat réel mais plutôt d'un jeu de salon très à la mode au sein des membres du cercle privé. Le principe : on met des petits papiers dans un chapeau. L'un d'eux désigne le détective, un autre, l'assassin. Le reste des participants représentent les victimes potentielles. La personne qui tire le rôle de l'assassin fait semblant de tuer quelqu'un. A charge au détective et à tous les autres de résoudre le meurtre.

La proposition de Woolcott d'entamer une partie de jeu de l'assassin n'enchante guère Dorothy mais... pour passer le temps, pourquoi pas.

Mais rapidement, une soirée s'organise au sein d'une suite de l'hôtel où la plupart des clients sont invités. Les organisateurs, le couple Fairbanks, tenaient à fêter le réveillon du nouvel an et malgré l'époque de la prohibition avaient réussi à mettre de côté un bon nombre de bouteilles de champagne. Les clients sont heureux de pouvoir malgré tout fêter le nouvel an.

Très vite, au cours de cette party, Bibi Bibelot, jeune starlette de Broadway, va commencer à vouloir attirer l'attention sur elle. Pour autant, les invités dans leur globalité l'ignorait malgré ses simagrées. Sentant qu'elle n'arrive pas à attirer l'attention sur elle, Bibi Bibelot clame parmi l'assemblée "Où est la gnole ?" et lorsqu'elle découvre les bouteilles de champagne, elle décide alors de se mettre nue devant les invités et de déverser les bouteilles de champagne dans la baignoire des Fairbanks et de s'y plonger dedans.
Désormais, elle attire l'attention sur elle !! Tout le monde se pavane autour de Bibi nue dans son champagne, et chacun réclame une coupe venant de la baignoire où Bibi se trouve.
La fête bat son plein, beaucoup de monde circule dans la suite.

Mais voilà qu'au cours de la nuit, alors que tout le monde était redescendu pour se préparer à passer à la nouvelle année, Dorothy découvre le cadavre de Bibi Bibelot, nue, dans sa baignoire pleine de champagne. Avant cela, Dorothy s'était heurtée à la porte de la salle de bains, fermée de l'intérieur...

Il se pourrait alors que la partie de jeu de l'assassin en devienne vraiment une !!!!
De plus, Dorothy est fière et impressionnée d'avoir à ses côtés, parmi les invités, le non moins célèbre Sir Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Holmes !! Elle ne pouvait espérer mieux pour retrouver le tueur de Bibi Bibelot...
 
 Très belle découverte avec ce polar à l'ambiance New-Yorkaise des années 20 !!


C'est avec plaisir que j'ai découvert l'auteur et sa série avec les membres de la Table Ronde de l'Hôtel Algonquin. J'ai beaucoup aimé cette ambiance new-yorkaise et glamour des années 20, on a l'impression de se plonger dans le décor à travers cette lecture.

Savoureux mélange concernant les personnages, entre personnages fictifs et personnages réels utilisés par l'auteur comme ici Sir Arthur Conan Doyle. Un personnage qui n'est pas là juste comme ça, l'auteur a su lui donner une entière place et a su construire son personnage en prenant en compte son passé. Il est ici un peu grincheux parfois et on le ressent fatigué aussi.
Le personnage de Dorothy Parker est lui aussi un personnage réel utilisé par l'auteur. Dorothy Parker était une scénariste américaine, une critique littéraire et théâtrale dans Vanity Fair ou le New Yorker et était dans la vraie vie également au centre d'un groupe littéraire new-yorkais : l'Algonquin Round Table.

L'auteur utilise donc ici pour sa série un fait historique et le manie parfaitement pour en faire une fiction.

Beaucoup d'humour ressort des personnages. Une belle alliance du coup entre intrigue, humour et ambiance années 20.
Dorothy Parker est un personnage plein de mystère et plein d'humour, on a envie d'en savoir plus sur elle et sur ses pensées. On s'attache de suite à ce personnage d'ailleurs !

L'action ne s'arrête jamais tout au long du roman, et on découvre à chaque couloir traversé ou chaque recoin de l'hôtel des rebondissements qui font progresser l'intrigue. Beaucoup de dialogues et d'interactions entre les personnages qui font que l'on ne s'ennuie pas une seule minute depuis les premières pages de lecture.

Petit à petit, autant que les personnages du roman on essaie de reconstituer l'intrigue avec les indices glanés ça et à là et c'est ce que j'aime avec ce genre de lecture qu'est le huis-clos.

Un joli style d'écriture. Une intrigue bien menée car même avec les rebondissements et découvertes faites au cœur de cet hôtel je n'ai pas vu le dénouement venir. Une touche humoristique en plus. Tout ça forme un très bon polar historique du genre huis-clos !!

Point spécial aussi pour la couverture, je la trouve très belle et cela m'a amenée à aller voir le site internet des Editions BakerStreet et franchement je trouve leurs couvertures très très sympas !!


En bref, un très bon polar historique au temps de la Prohibition.
Une ambiance qui vous rappellera certainement un bon Agatha Christie
ou bien un Sir Arhtur Conan Doyle.
Très bon moment lecture !!!

Une lecture parfaite à l'occasion du réveillon du 31 décembre
puisque ce roman se déroule lui aussi lors réveillon du Nouvel An.








P.S. :  A l'occasion du 31 décembre, les éditions BakerStreet
font gagner 6 exemplaires de ce roman !!!!!
 
 
 
 

2 commentaires:

Merci de votre passage sur le blog !